[Tibäw] Tabapréciste Égocentrique

Aujourd’hui c’est Halloween. Je ne peux pas résister à la tentation, je suis obligé de réagir comme tous les pseudos rebelles qui sont évidemment contre ce genre de fête. C’est vrai que ces enfants déguisés en sorcières ou en citrouilles, c’est d’un ridicule. Mais bon, ce fut une bonne occasion de voir les amis de Valenciennes (ça va plus vite à dire que ‘A’, ‘C’, ‘C’, Hugues et Kev, mais comme je viens de les énumérer, la remarque est inutile). Soirée saine et équilibrée : pâtes, carambars et film d’horreur au programme. Moi je dis, bonne soirée.

Voilà, c’est déjà le dernier jour des vacances, et qu’ai-je fait durant cette semaine de pause ? Rien bien entendu. Si, j’ai quand même acheté et commencé Nous les dieux, de Werber. ‘B’ me téléphone. Quel heureux événement ! Une très bonne « discussion téléphonique » (c’est étrange de dire ça ainsi, mais je suis bien obligé). On a bien (et beaucoup) parlé, c’était très agréable. Normalement on aurait du se voir cette semaine. Finalement, ça sera pour le week-end du 11 novembre (donc si on fait les comptes, ça fait dans dix jours). D’ici là, il faut que je sois… rasé. C’est je crois la seule contrainte. Je devrais y arriver. A bientôt ‘B’.

Hier soir, alors que j’avais mon bonnet sur la tête, mes sacs sur le dos et mon livre à la main, je me suis vu au milieu d’une foule d’inconnus. Je me suis vu certainement comme eux me voyaient. Je me suis dit que finalement, j’avais beaucoup de chance. Je suis étudiant. C’est tout de même l’une des plus belles places dans cette société. On a le droit de tout quand on est étudiant, et ceux qui se plaignent le font vraiment pour emmerder leur monde. La vie est belle quand on est étudiant. Bon je prends peut-être mon cas pour une généralité. Je recommence : j’ai la vie belle ! C’est déjà plus objectif.

Pour illustrer mon propos, aujourd’hui mon plus gros soucis, c’est l’ampoule de mon studio qui a grillée. Je n’en ai pas de rechange. Je n’ai même pas de bougie. Ce soir, je suis dans le noir. Si j’en ai le courage, j’irai chercher une nouvelle ampoule demain après midi. Bien sur que je n’aurai pas ce courage, vous me prenez pour qui enfin !

Ce midi, j’ai été touché par la grâce divine. Nous sommes partis manger au Sensas avec JF et Koko (jusque là, rien de très original). La bonne femme qui était chargée de nous servir (et qui n’avait de bon que la dénomination hasardeuse que je lui ai donnée) ne s’est pas rendu compte… que je ne l’avais pas payé. Comme en plus je devais avancer JF, nous avons là un bénéfice de treize euros net d’impôts. Bravo madame la moyenâgeuse, nous reviendrons, soyez en certaine !

Avec JF on écrit la moitié de nos sketches de la JDN. On a bien avancé, normalement, ça sera quand même très drôle. Plus tard dans la soirée, il y a une fête à l’IG2I. Je m’en vais assez tôt, sans trop savoir pourquoi en fait.

Aujourd’hui, je devais faire mes courses à midi… mais le magasin était fermé. Malheureusement pour moi, le Furet m’a entraîné dans son terrier et je me suis senti obligé d’acheter quelques livres : L’ultime secret de Bernard Werber, Les fleurs du mal et Le spleen de Paris de Baudelaire. On verra bien ce que ça donne.

Glande à l’école. Le soir est le seul réconfort. Je termine Nous les dieux avec l’incroyable envie de lire la suite. Werber est un génie, mais ça, je l’ai déjà dit. J’échange des SMS avec ‘L’ durant toute la soirée. Bénie soit-elle. Cette fille est exceptionnelle. C’est ma trumelle. C’est donc normal. Seuls contre tous ces idiots.

Je m’endors durant l’après-midi. C’est agréable. Se sentir dans un monde où tout va si vite, où tout le monde est pressé, un monde si fou, alors que l’on somnole paisiblement sous un velux qui laisse entrevoir le ciel bleu, ou les étoiles, cela dépendant bien entendu de l’heure. Et puis on se fait réveiller par Kev et ‘C’. Bonne surprise. On ne saurait être mieux réveillé finalement. Voilà, une journée endormie, mais parfois, ça ne fait pas de mal, au contraire.

J’ai revu la fille du train, ‘E’ ! On ne s’était pas vu depuis le mois d’avril au moins, et elle est venue vers moi, naturellement. Elle me fait la bise, alors que cela n’était jamais arrivé. Elle me parle comme si nous nous étions quitté la veille, me demande ce que je lis, alors je lui montre mon Boris Vian (ceci n’est pas une métaphore désignant mon appareil génital) et j’en profite pour lui glisser un mot sur le dernier Werber que j’ai lu, souvenons nous-en, c’est grâce à elle que j’ai commencé à lire du Werber, vu que j’avais envie de lire la trilogie des fourmis mais que je ne savais absolument pas si c’était aussi bon qu’on le disait, et comme elle était justement le dimanche soir de ce week-end dans le train et qu’elle lisait la révolution des fourmis, j’en avais profité pour lui demander si elle aimait, et elle adorait. La phrase que je viens d’écrire fait environ huit lignes, c’est assez énorme.
On s’est donc parlé pendant environ vingt minutes, abordant ainsi Werber, le théâtre (elle monte une nouvelle pièce), le semi marathon, la course à pied (elle court), les BDA qui arrivera dans pas longtemps à l’IG2I, ses vacances, mon stage de L2… Enfin, un bon moment. Pour l’instant, je ne lui trouve qu’un défaut (qui vous allez voir fini par ne pas en être un à la fin) : elle ne parle pas assez fort. Dans le train, c’est dérangeant, parce que quand ça roule, ce genre d’engin fait une cacophonie d’enfer. Je suis donc obligé de me rapprocher sans cesse de son visage pour entendre ce qu’elle dit (et éviter de sourire bêtement en comprenant un mot sur trois). Finalement, ça se révèle être un bon défaut.

A l’IG2I c’est la fête. Les premières années organisent des dégustations, des ventes de tout et de n’importe quoi pour la promotion des associations de l’école. Le Ch’ti Marcel est bien entendu représenté. Je découvre ce que les jeunes proposent sous le nom du Ch’ti au fur et à mesure… ce n’est pas triste.

J’ai commencé à apprendre le solo de Whole Lotta Love de Led Zeppelin. C’est bon ça ! Vers 22h, on se retrouve avec Pako à deux dans l’IG2I absolument seuls. Les L1 ont oublié de fermer les fenêtres et les lumières, du coup on s’en charge, pour éviter des problèmes inutiles. Par la même occasion je trouve une cachette avec des dizaines de gaufres. On se sert, après tout on le mérite.

J’ai de nouveau reçu un SMS du numéro que je ne connais pas, et qui m’avait envoyé ce même SMS le soir d’halloween. La personne ne veut pas décliner son identité. Koko prend l’initiative de lui téléphoner le soir même pour savoir de qui il s’agit. A ma grande surprise (mais à ma grande joie également), la voix à l’autre bout du fil est franchement féminine… Par contre, impossible de reconnaître de qui il peut bien s’agir. D’après elle « je lui aurais donné mon numéro il y a longtemps » et « je saurai bien assez vite qui elle est »… Attendons de voir alors…

Voilà, quatre heures de cours et c’est le week-end. J’ai l’impression d’être à la fac. Ce n’est pas désagréable. Réunion du Ch’ti, j’envoie un compte rendu de fou, je gère mes nouvelles responsabilités. Mon train est annulé, c’est moche. Finalement, j’arrive à Somain vers 19h, sous un ciel gris et sous une pluie sans réelle ambition.

Si je ne connaissais pas cette date, rien ne m’aurais fait présager qu’il s’agissait de la célébration de la fin de la première guerre mondiale. Les magasins sont ouverts. Il n’y a plus de respect. On commence à oublier notre passé. C’est aussi triste que dangereux. On va refaire les mêmes bêtises qu’il y a cent ans ? Vivement demain, vous allez voir, le samedi 12 novembre vaudra le coup, je vous le dis…

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