julien, va en enfer

oui oui

Vendredi 29 avril
Anniversaire de jon, veille du suicide d'hitler

cette journée fut riche en réflexions grâce à mes amis tibaw et jon. Afin de ne pas gacher leur fruit je préfère les réserver à un moment plus propice à leur libre expression. Ma fatigue fait censure.
Oh, et puis mince! Julien, va en enfer!

Samedi 30 Avril

Aujourd'hui, c'est le dernier jour du mois. Inutile de vous dire de quel mois il s'agit je pense. Une porte se referme pour un ouvrir une autre. Pourtant il n'y a pas de véritable discontinuité dans le temps qui s'écoule. La division a été instauré par l'homme lui-même. Et c'est l'homme qui pâtit désormais de ses propres actes: une fin de mois me fait déprimer car j'espère toujours que ce que je veux qu'il se passe dans ma vie arrive enfin,le mois suivant. A une discontinuité décidée par l'homme peut-être correspondra une discontinuité dans ma vie? Mais au fond de moi, je sais que dans la nature tout est continu (on pourra parler des trous noirs en privé...). Suis-je pessimiste? Suis-je triste? Pas le moins du monde. Certaines choses me gênent et parfois même, à certains moments me pourrissent la vie. Relativiser. C'est tellement idiot comme notion et tellement fort à la fois. Relativiser permet d'accepter une réalité que j'appellerais stagnante c'est à dire nous permet d'alléger un boulet qui nous coule de jour en jour. Mais rester à la surface n'est pas sortir de l'eau. Relativiser c'est aussi manquer d'ambition: pourquoi alléger un poids que l'on pourrait supprimer? c'est ce que j'efforce de faire depuis maintenant 7 mois. Ca s'est empiré mais je ne renonce pas. D'ici qq. semaines voire qq. mois peut être, ma vie changera. Et si ça n'est pas le cas, j'essaierais autre chose, ainsi de suite afin d'éradiquer l'ennemi. Dans les périodes creuses, comme celle-ci, j'essaie de relativiser.
C'est drôle à quel point un détail peut changer une vie.

Hier soir, j'ai parlé avec jon et tib dans un endroit assez privilégié digne des anciens cafés d'intellectuels du quartier latin parisien. Ce lieu, je ne le savais pas, on l'appelle "le bistrot".
C'était l'anniversaire de jon, il fallait donc, je pense, trouver un lieu à la hauteur de l'événement. et il se trouve que "le bistrot" faisait parfaitement l'affaire. Ce n'était pas la première fois qu'ils s'y réunissaient, d'autres puissants avaient déjà foulé ces terres. Mais, au fond, elles étaient encore vierges puisque je ne m'y étais pas encore rendu. Ils commandent un café pour l’un et un chocolat chaud pour l’autre. Moi, une vodka orange. Non pas que j’aie du chagrin à noyer (quoique…) mais cette boisson m’évoque des souvenirs agréables. Et la buvant, ce sont tous ces moments suaves qui me viennent en bouche. Ca me fait plaisir de les revoir. Voilà près de 6 semaines que je ne l’ai ai pas eu dans mon champ de vision restreint par l’alcool. Jon a changé depuis qu’il est avec sa copine. Je leur confie un projet qui me tient à cœur, c’est le cas de le dire, et son conseil est suicidaire. Il ne faut pas qu’il le prenne mal car c’est je pense une progression, mais je pense qu’il réfléchit moins depuis qu’il la fréquente. C’est comme s’il s’était dit :Le bonheur est si simple finalement ! Moi, je réfléchis encore trop mais mes problèmes d’enveloppe actuels ne me permettent pas de me reposer sur le monde extérieur pour l’instant. Tib eu alors une réflexion que je qualifierai de « très sage », il faut dire qu’elle avait tout à voir avec les mathématiques. Et ceux-ci sont une bonne arme pour convaincre. Son raisonnement, et je le retiendrai sous ce nom est un raisonnement « au pire des cas ». On verra si elle fait ses preuves. Mais j’ai décidé de suivre son conseil qui m’arrangeait bien au fond car je ne serai pas prêt avant la rentrée de septembre selon mes estimations. Mais jon a raison : c’est pas bon de se donner des dates. Pour moi, cette phrase est celle de la maturité. Et c’est vrai que je ferai bien de suivre ses conseils quand ils sont bons. Mine de rien, depuis l’an dernier, il a grandement gagné en confiance en lui. Et l’assurance est une qualité des plus utile. C’est ça qui m’effraie un peu aussi. Maintenant, avec jon, je ne vois plus la phase « fabrication » mais uniquement le produit fini : « c’est pas bon de se donner des dates ». Or c’est la phase de réflexion qui m’intéresse moi ! Enfin… quoiqu’il en soit, ce soir là, nous nous sommes donnés une liste de projet à effectuer et un gros chantier nous attends ! En rentrant, tib était sur MSN et sur ce forum j’ai découvert la puissance d’un autre : kévin. Je vous invite pour comprendre à lire le journal de tib qui est des plus intéressant. Là gisent ses fameuses répliques que le monde entier lui envie.
Je m’arrêterai là pour aujourd’hui tout simplement parce que mes doigt crampent.
J’espère en tout cas, par ce journal aider ma progression philosophique et mon accession lointaine à la sagesse. Ma citadelle sera ainsi imprenable.
Je ne me relis pas, vous saurez que toutes les fautes sont des fautes de frappe.

mercredi 4 mai

Serais-je nostalgique ?
Je suis en train de remarquer qu’à chaque période de ma vie, je regrette la précédente. Je disais que tout était continu dans la vie et je ne suis pas en contradiction avec moi-même. Lorsque j’ai loupé mon permis, l’inspecteur m’a dit : « la route n’est pas une course ». Métaphoriquement, j’aurais du lui répondre que chaque route est une course. En sachant qu’il avait déjà appuyé sur le frein, cela ne m’aurait rien coûté de plus qu’un permis qui s’était de toutes façons déjà envolé. En bref cela ne m’aurait rien coûté du tout. Je ne suis pas sûr qu’il m’aurait saisi mais il s’agissait de répondre à une morale par une morale. D’habitude, on fait cela seulement dans les films- ce sera l’objet d’une réflexion future. Quoiqu’il en soit, une aventure n’est jamais parfaitement linéaire, elle est plutôt « linéaire par morceau ». Une courbe peut être continue et linéaire par morceau : je ne suis pas en contradiction avec moi-même.
Essayons de dégager les étapes clefs de mon cheminement c'est-à-dire « les bouts de lignes droites » de mon existence. Cela me permettra de divaguer dans le récit.
De mon enfance, je n’ai plus énormément de souvenirs. De la maternelle je ne me souviens uniquement du croche pied de Lionel Laude dans la cours de récré, d’un CRAK et d’un verdict : une clavicule cassée. Ce verdict correspondait assez bien à la douleur que je ressentais. Certains disent que les douleurs de l’âme sont les plus pénibles. Ces gens là ne se sont jamais cassé la clavicule. Plus sérieusement je pense sincèrement que les douleurs du corps sont de loin les plus pénibles, le contraire serait uniquement une pensée pseudo philosophique comme il y en a beaucoup en ce moment et qui amène à un pseudo consensus moral. Il s’agit de quelque chose que je trouve révoltant : « je pense comme ceci car cela ne se fait pas de penser autrement ». Mais qui fait la morale ? L’opinion ? Certainement pas, vacillante comme elle est… Alors quoi ? Pourquoi suivre une morale comme imposée alors que l’on ne connaît même pas son origine ? Seul Dieu peut juger du bien et du mal et ainsi faire preuve d’un tel manichéisme. Les hommes doivent avoir plus de réserves et surtout REFLECHIR. Moi-même, je concèderais qu’il existe une morale commune et universelle qui elle ne fait aucun doute, c’est celle que n’ont pas les violeurs et tueurs d’enfants. Je suis insensible à beaucoup de chose mais j’irai contre la morale française de l’opinion et les exécuterai. La guillotine a fait ses preuves pour ces gens là. Mais, la France est-elle vraiment contre la peine de mort ou la encore, est-ce ce qu’il serait moral de penser ? Moi-même je déclanche les fureurs en affirmant que l’idée de guillotiner les « grands coupables » ne me gêne pas. J’espère que ce qui dérange les abolistes, c’est uniquement la peur d’exécuter un innocent. Peur tout a fait compréhensible et qui explique que j’ai certaines réserves. Pour moi c’est la seule raison valable. Dieu est pardon, moi je suis (justice)+(pardon ). Et par justice je n’entends pas forcément le système judiciaire qui a mon sens n’est pas Justice… Mais le tout est finalement de pardonner.

Pardonner, j’ai du le faire il y a peu, j’ai mis mes rancunes de côté pour me rafraîchir l’esprit. Il faut dire que la vodka aide à rafraîchir l’esprit parfois. Bien entendu, le crime était à l’échelle de l’adolescence : léger. A l’adolescence, on fait quand même des choses connes et on dit surtout des choses connes. Mais tout le monde est dans le même cas alors on se sent heureux, sans le moindre soucis pour les conséquences de ses actes. Le problème, c’est que l’adolescence, les adultes l’acceptent mal. Lorsque les phrases légères des adolescents viennent à leurs oreilles durcies par la morale de l’âge. Souvent, je parle de choses légères en sachant que ce n’est pas en discutant de la guerre en irak qu’on va passer la soirée de sa vie. Malheureusement, à 20 ans, certains se prennent déjà pour des adultes et c’est bien dommage.

To be continued.