Reflexions sur la vie, part II / texte / 27/07/2004

Que se disent-ils, ces gens qui me lisent, ces collègues, ces amis, ces parents? Quelle importance ont-ils? Même dans ma vie, qui normalement m'appartient, je ne suis pas libre, pas une seconde, car on me surveille, et parce qu'on m'a appris à me surveiller quand je suis seul.
Je ne veux plus. Rester en place, aimer la jeune fille parfaite, dormir quand il le faut, étudier l'inutil et se laisser influencer par quelque proche que ce soit.
Pourquoi ne pas partir, loin? Manque de moyen. Peur de décevoir. Comment expliquer aux gens un départ impromptu? Comment réintégrer la société, en s'éloignant d'elle assez longtemps pour la réaccepter de nouveau?
La jeunesse n'est pas ce que l'on imagine. On ne s'amuse pas quand on est jeune. On a mal, on est incompris. On manque de tout, sans manquer de rien. Et la seule facon de s'exprimer, c'est de se plaindre. Caprices. Et les anciens jeunes, qui ont fait un trait sur leur passé font semblant de ne pas comprendre, que quelques décénies après eux, leur progéniture revit l'éternel cycle de la vie.

Que se disent ils, en haut? Ils me voient, à cette heure tardive écrire. J'écris devant un concert vu et revu. Il est 3h34, et nous sommes le mardi 27 juillet 2004. Et comme pendant toute ma vie, j'ai l'impression de n'avoir rien fait de ce mois de juillet. Je suis improductif. Je suis désolant, risible. Les gens doivent penser de moi que je suis un adolescent frustré, qui vit caché au fond de ses rêves, qui rêve d'un jour où il serait reconnu. Mais ce jour ne viendra pas. Je ne suis pas bête à ce point.
L'amour on en parle, on en rêve, on en crève. On aimerait être aimé et aimer. J'y ai cru, j'y ai renoncé. La pire chose qu'il puisse arriver a mes yeux? Ne plus être amoureux de personne. Ne pas être aimé, on y survit, on peut meme changer ca. Par contre, rencontrer le sentiment divin qu'est l'amour (l'amour des amoureux, et non pas l'amour fraternel, familial ou amical), c'est comme donner des coups de pieds dans un coussin. Ai-je un probleme (tu aimerais que je dise oui, car tu en es convaincue)? Peut être que non. Peut être qu'au contraire je suis parfaitement normal. Je ne suis plus amoureux, tout simplement parce que je veux l'être. D'autres seraient tombés amoureux, ou plutot se seraient fait tomber amoureux. Ce n'est pas la solution. Tôt ou tard, l'esprit (la raison) reprend le dessus, et toutes les erreurs, accumulées sous le compte de "l'amour-passion" refont surface en un grand: "je ne suis pas amoureux de toi chérie, mais je t'aime toujours".

Et puis les parasites tournent autour de la vie. Les parasites de ce monde occidental, créé par nos soins. Soyons fiers de notre plus grande réussite, la société!
La société, elle m'a élevé, dès ma naissance. Enfant de la télé, enfant du Macdo, enfant du CD, enfant de l'internet, mais aussi un enfant du divorce.

Apres un cheminement aussi stupide, qui ne mène qu'à l'évidence et qui, naturellement n'apprend rien a personne, je ferais bien d'écouter mes pulsions ...........

Ils ne disent rien, ils s'en foutent